50 ans de greffe… oui c’est possible 🤩🥳

Découvrez le témoignage sous forme d’un magnifique hommage de Joël greffé d’un rein le 13 septembre 1975 et toujours porteur de son greffon 50 ans plus tard , à 72 ans.
Une petite cérémonie a été organisée pour fêter ce bel anniversaire…
Pascal Lefèvre, président de France Rein Centre Val de Loire nous en parle ici :
« Hier, vendredi 12 septembre 2025, nous avons eu la joie de fêter l'anniversaire des 50 ans de mono-greffe rénale de Joël Malo, adhérent FRCVL. Bien que le patient soit originaire de Nogent-le-Rotrou et greffé à Paris en 1975, le suivi de ce patient se fait à l'hôpital Pôle sud du Mans, d'où notre cérémonie en présence du Docteur Babinet, du Docteur Melander, et des infirmières, infirmiers du service de néphrologie, de Patricia Boulard (France Rein Pays de la Loire) et Françoise Talbot, déléguée France Rein de l'Eure-et-Loir. »
Témoignage et Reconnaissance de mes 50 ans de greffe rénale
Bonjour à toutes et à tous,
Je m'appelle Joël, et aujourd’hui, je viens vous parler d’un miracle discret, mais bouleversant Le don d’organes.
J’ai 72 ans. Et surtout… j’ai cinquante ans de greffe rénale.
C’est avec une émotion profonde que je m’adresse à vous, pour exprimer toute ma reconnaissance aux donneurs, aux aidants, à leurs familles, à leurs proches… et aux équipes médicales qui rendent possible ce formidable passage de vie.
Mon histoire commence en 1973. J’avais une vingtaine d’année. J’étais apprentis plombier, jeune, en pleine santé, avec plein de projets en tête. Et puis, un jour, lors d’une visite médicale régulière, à la médecine du travail, tout a basculé.
Le diagnostic indique une insuffisance rénale. Ce fut un choc brutal !! Mes rêves s’effondraient d’un coup.
J’ai été dirigé et suivi à l’hôpital Brousset, à Paris, en service de néphrologie. La maladie a évolué très vite. Il a fallu passer par la dialyse : six heures, trois fois par semaine, durant trois mois à l’hôpital du Mans.
Et puis, est arrivé un jour que je n’oublierai jamais :
le samedi 13 septembre 1975,
Ce jour-là, une vie s’est arrêtée… et la mienne a pu continuer !
Ce fut direction Paris pour la transplantation à la porte de Choisy.
Grâce à un donneur. Grâce à une famille, à des proches, qui, dans la douleur, ont eu le courage de dire OUI !
Oui ! à la vie.
Oui ! à l’espoir.
Après la greffe et la convalescence, le travail n’était pas incompatible, je me suis dépêché de reprendre mon travail à la ville de Nogent-le-Rotrou.
Comment dire merci ?
Merci à eux. Merci pour ce don immense, ce don d’amour.
Merci aussi aux soignants, aux équipes médicales, pour leur humanité et leur engagement.
Mais je ne peux pas continuer sans dire un mot très personnel…
Merci à Martine, ma compagne.
Merci pour ta présence, ton amour, ton soutien indéfectible.
Tu as été là dans les moments les plus durs.
Tu as marché à mes côtés, dans les doutes comme dans les espoirs.
Cette force tranquille que tu es, c’est elle qui m’a souvent porté quand moi, je flanchais.
C’est aussi grâce à toi que je suis encore debout, aujourd’hui, pour témoigner.
Alors, devant vous tous, je veux lui dire publiquement :
Merci, Martine, de tout mon cœur.
Enfin, je veux redire, simplement :
À ceux qui donnent,
à ceux qui acceptent,
à ceux qui soignent,
et à ceux qui aiment et soutiennent dans l’ombre :
Merci. Vous êtes les héros silencieux de nos secondes vies.
Merci à l'association France Rein centre qui œuvre pour le soutien et le bien-être des insuffisants rénaux.
Joël et Martine