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N°176

décembre 2023

Se soigner

Vaccination contre le Covid

Covid : ne baissons pas la garde

Depuis la mi-août, les cas de Covid-19 se multiplient. Le virus est parmi nous et il est toujours aussi primordial de protéger les plus fragiles. La vaccination reste une arme de premier plan. Piqûre de rappel !

Des variants d’Omicron en circulation

L’automne est là, et les virus respiratoires aussi, dont le SARS-Cov 2 avec lequel il semblerait que nous devions désormais composer. Le suivi de l’épidémie de Covid a été allégé avec la fermeture de certaines plateformes dédiées qui comptabilisaient les tests PCR et salivaires effectués dans l’Hexagone. Désormais, la surveillance du Covid passe, notamment, par le réseau Sentinelles, celui-là même qui collecte depuis des années les données sur la grippe ou la gastro-entérite saisonnière. Il est constitué de médecins référents rapportant le nombre de cas d’infections respiratoires (fièvre et symptômes respiratoires d’apparition brutale) transitant dans leur cabinet ainsi que les résultats des tests le cas échéant. 

Ce dispositif est complété par la comptabilisation des passages aux urgences et les hospitalisations pour Covid, les remontées de SOS Médecins et la détection du virus dans les eaux usées. Si cette dernière méthode est intéressante, elle se heurte cependant au faible nombre de stations d’épurations équipées de détecteurs.

Chaque semaine, Santé publique France fait ainsi un point hebdomadaire sur l’incidence des infections respiratoires aiguës, comprenant le Covid-19, la grippe et les autres virus respiratoires (VRS, rhinovirus ou métapneumovirus). Ce suivi, moins fin, permet cependant de contrôler la dynamique de l’épidémie. Ce bulletin est consultable sur Internet.

Actuellement, c’est Omicron qui circule sur le territoire français, et notamment des sous-variants comme XBB.1.5. Bonne nouvelle, le vaccin disponible cet automne est adapté à ces nouveaux variants.

Un vaccin mis à jour

Face à la reprise de l’épidémie, le gouvernement a avancé la campagne de vaccination au 2 octobre 2023. Depuis le 17 octobre, il est possible de recevoir le vaccin contre la grippe couplé avec celui contre le Covid. Ces rappels sont primordiaux pour booster les défenses immunitaires des personnes fragiles. La vaccination évite des décès, diminue le nombre d’hospitalisations et de Covids longs. Pour mémoire, depuis 2020, plus de 3200 personnes dialysées ou transplantées sont décédées des suites d’une infection au Sars-Cov 2.

Focus

Vaccins et effets secondaires

Comme tout médicament, les vaccins contre le Covid sont susceptibles d’engendrer des effets indésirables. La plupart sont bénins (douleur au bras, fièvre, maux de tête, etc.). Ces produits sont très surveillés et l’on dispose maintenant d’un recul de 3 années. 

En ce qui concerne le vaccin Comirnaty de Pfizer, plus de 158 millions de doses ont été injectées en France. Les myocardites et péricardites sont un des effets indésirables rares avérés (moins d’un patient sur 10 000). Le vaccin peut également provoquer une hypertension artérielle ; en cas de symptôme évocateur (malaise, céphalées, vertiges, etc.), un contrôle de la pression artérielle urgent est recommandé. 

Cette année, il est possible de recevoir le vaccin Pfizer à ARN messager ciblant XBB.1.5, qui est aussi efficace sur les autres variants. Le vaccin Moderna n’est pas disponible en France pour le moment.

D’autres vaccins utilisant d’autres technologies sont mis à disposition. Il s’agit du Nuvaxovid® de Novavax et VidPrevtyn Beta® de Sanofi Pasteur. Ces deux produits sont des vaccins à protéines recombinantes ; ils utilisent la protéine Spike fabriquée en laboratoire et accompagnée d’un adjuvant. Ces 2 derniers vaccins n’ont pas prouvé d’intérêt particulier pour les dialysés et transplantés et sont plutôt réservés aux personnes ne pouvant pas recevoir le vaccin classique. Le vaccin de Sanofi ne peut être prescrit qu’en rappel (après un vaccin à ARN messager).

Patients dialysés et greffés toujours prioritaires

A partir du 2 octobre, les personnes fragiles ont accès en priorité à la vaccination. Il s’agit bien sûr des séniors de plus de 65 ans, des femmes enceintes mais aussi des patients immunodéprimés, incluant les transplantés, et aussi ceux souffrant d’une maladie rénale chronique, dialysés ou non.

L’entourage de ces populations fragiles est également invité à recevoir l’injection. Attention, cependant, le vaccin ne protège pas à 100 % contre la maladie et n’écarte pas tout risque de contagion. En cas de symptômes, il est important de se tester et d’appliquer des mesures barrières en présence de personnes fragiles. 

La vaccination est réalisable 6 mois après une précédente injection vaccinale ou une infection par le SARS-Cov2. Ce délai peut passer à 3 mois pour les patients immunodéprimés. La réalisation d’un dosage des anticorps n’est pas systématique. Les recommandations conseillent de vacciner régulièrement tous les patients dialysés et greffés avec un vaccin à ARN messager. Certaines personnes ont vu leur taux d’anticorps décoller au bout de 4 à 5 rappels. Pour les patients qui étaient "non-répondants" au vaccin, il importe de se rapprocher de son médecin pour discuter de la stratégie à suivre.

Au-delà de ces recommandations, la vaccination est ouverte à tous, et gratuite, en officine ou chez son médecin traitant.

Et les traitements ?

En cas de symptômes, les personnes à risque de forme grave doivent consulter et se faire tester sans délai. Au cas par cas, le médecin pourra prescrire un antiviral comme le Paxlovid®. Ce médicament est disponible en officine et doit être administré dans les 5 jours suivant l’apparition des symptômes. La dose sera diminuée en cas d’insuffisance rénale.

Focus

Un prix Nobel bien mérité !

Katalin Kariko et Drew Weissman ont reçu le prix Nobel de médecine 2023 pour leurs travaux sur l’ARN messager. Travaux qui ont permis d’aboutir aux premiers vaccins contre le SARS-Cov-2 et de changer la face de la pandémie.

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