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Table ronde greffe France Rein Grand Est

Le 14 novembre dernier à l’initiative de France Rein national et de la SFNDT, une table ronde a été organisée à Nancy. France Rein Grand Est était présent ainsi que les principaux responsables dans le domaine de la néphrologie, les chirurgiens urologues préleveurs, l’Agence de la Biomédecine et l’ARS. L’objectif de cette réunion était de relancer le déploiement du plan greffe. Plusieurs sujets ont été abordés. Parmi eux, la disponibilité des blocs opératoires, la prévention (qui ne fait pas partie du plan greffe actuel) ou encore le rôle des ARS. Pour la première fois, un représentant de l’ARS était présent. Pour ce qui concerne la région Grand Est, l’ARS vient seulement de commencer le travail sur le plan greffe, elle doit produire un nouveau document récapitulant l’ensemble des mesures à mettre en place en janvier 2024 dont il a été question lors de cette table ronde. Le don du vivant et la reconnaissance des donneurs ont également été discutés. Les choses bougent, et cette table ronde va dans le bon sens.

L’impact du Manifeste du Rein pour la qualité de vie des patients

La publication le 3 octobre dernier du Manifeste du Rein pour la qualité de vie des patients a clairement suscité l’intérêt des parlementaires et des institutions. Pour preuve : d’une part, la HAS (Haute Autorité de Santé) a repris et publié sur son site internet les préconisations du Manifeste relatives au dépistage de la MRC.

D’autre part, France Rein a rencontré le 16 novembre M. Emery, directeur de la santé publique et Olivier Obrecht, responsable du Département des patients atteints de pathologies chroniques pour la CNAM.  Ce dernier a clairement établi que la maladie rénale est l’une des priorités de l’Assurance maladie pour l’année à venir. Ce rendez-vous a par ailleurs mis en valeur que les priorités et les axes de travail de l’Assurance maladie recoupent ceux préconisés dans le Manifeste du Rein à savoir mieux suivre les populations à risque ou à un stade précoce de la maladie et le dépistage

Autre exemple du mouvement positif dont bénéficie la maladie rénale chronique : un amendement au projet de loi de financement de la sécurité sociale a d’ores et déjà été déposé par la députée Stéphanie Rist pour une révision des forfaits de dialyse à horizon 2026. Cet amendement a été repris dans l’article 49.3 adopté en première lecture par l’Assemblée nationale. Cela marque le soutien clair du Gouvernement à cette mesure.

Rapport 2024 de l’Assurance maladie

Dans son rapport présenté en juillet dernier, l’Assurance maladie envisage des économies pour un montant de 1,3 milliards d’euros l’an prochain, un objectif, qui, hélas, de suffira pas à combler le déficit de 7 milliards. Pour l’atteindre, l’Assurance maladie va articuler son action autour de quatre leviers : une approche par pathologie ; une approche par population ; l’organisation territoriale des soins ; et enfin, la lutte contre la fraude associée à une politique d’efficience autour de la gestion du risque. La plus grosse part de ces économies potentielles est attendue, comme d’habitude, du côté de l'efficience et de la pertinence pour un total de plus de 750 millions d’euros.

Les liens entre France Rein et les sociétés savantes

Depuis leur création au 18e siècle, la vocation des sociétés savantes est de favoriser le développement de la recherche et la diffusion de l’information scientifique grâce à l’organisation de colloques ou de congrès. Leurs travaux font progresser la connaissance dans leur domaine et le cas échéant portent le fruit de leur réflexion auprès des autorités.

Dans le domaine de la néphrologie, la SFNDT (Société Francophone de Néphrologie, Dialyse et Transplantation) et la SFT (Société Francophone de Transplantation) traitent des questions relatives aux greffes en général y compris celles des reins. Ces deux sociétés savantes sont des interlocutrices essentielles de France Rein. France Rein et les sociétés savantes partagent le même intérêt : se faire entendre des autorités de tutelle. D’un côté, l’association de patients souhaite participer au processus décisionnel afin d’influencer la politique de santé. De l’autre, la société savante a tout intérêt à s’assurer la participation des patients à ses travaux. Comme l’indique François Vrtovsnik, néphrologue et nouveau président de la SFNDT « Nous avons besoin de France Rein car c’est la voix des patients ».